Qali soupire. Elle regarde autour d'elle ce décor qui lui devenait familier, et à la fois sécurisant et amical.
Elle vient de recevoir un pli qu'elle tient dans sa main droite. De l'autre main, elle se gratte le front, en proie visiblement à des questions intérieures. Mais il faut trancher ! Un brusque froncement des sourcils rend compte de sa détermination soudaine.
Elle va à l'écritoire mis à la disposition de chacun, et de sa main la plus soigneuse se met à écrire :
Compagnons, chers compagnons,
Ces quelques jours passés en votre compagnie m'ont offert le meilleur des entractes. Nous avons cru, Mytalika et moi, pouvoir poser notre sac à dos parmi vous. Mais comme vous le savez tous, ce n'est pas nous qui décidons, mais le hasard, la vie, les rencontres, l'avenir, nos problèmes, nos espoirs.... vous ferez le tri.
Mytalika et moi devons nous rendre ailleurs, pardonnez nous et ne gardez pas mauvais souvenir de nous.
Peut-être nos routes se recroiseront-elles ? Qui peut affirmer que non ? Qui peut dire que nous n'en auront pas du plaisir réciproque ?
Nous vous souhaitons à tous de merveilleux moments, des joies pétillantes, des rires petits et grands, et toussa quoi !
Notre départ n'est motivé que par des contraintes qui n'ont rien à voir avec notre envie de nous engager parmi vous. Donc n'en ressentez nulle amertume. Nous partons plus riches, riches de vous avoir croisés, heureux d'avoir été dans vos rangs !
Amitiés, compagnons §
Mytalika et Qali, frère et soeur d'armes